Le bijou Art Nouveau

Particulièrement recherché aux enchères, le bijou Art Nouveau utilise les lignes courbes, en « coup de fouet », organiques, les volumes fluides, … C’est bien sûr René Lalique qui lancera le bijou Art Nouveau. 

L’imagerie du bijou Art Nouveau réunit la femme, la nature et ses métamorphoses. La femme est traitée en entier, son corps, ses cheveux sont mis en scène dans des compositions extravagantes. La nature, toujours exploité en joaillerie, est, dans l’Art Nouveau, épurée de tout lyrisme bucolique et de toute affectio romantique. De nouveaux végétaux sont représentés tels que le chardon ou le gui, parasites des terrains arides et des arbres. Les créatures choisies sont aussi plus fantastiques : insectes, animaux marins étranges, oiseaux de nuit ou de proie…

Le bijou Art Nouveau est également innovant par les matériaux et techniques employés : utilisation des émaux et notamment de l’émail plique à jour c’est à dire sans fond, du verre moulé, des gemmes jusque-là très peu utilisées en France, et de matériaux organiques comme la corne, l’écaille, le corail.

Le diamant n’est plus la pierre reine, les gemmes utilisées sont des pierres fines : l’opale et la pierre de lune avec leurs reflets changeants, la calcédoine, la chrysoprase, la nacre, la turquoise…

Pour la première fois l’importance va plus au travail de l’orfèvre qu’aux matières premières, les joailliers se sentent plus créateurs que techniciens.

René Lalique reste le joaillier le plus novateur et le plus inventif de cette période, tant au niveau formel transformant les femmes en êtres hybrides, s’attachant à des animaux étranges (hippocampes, chauve-souris, libellules) qu’au niveau technique : utilisation de l’or fluidifié, des émaux sous toutes leurs formes : champlevés, plique-à-jour, avec des inclusions…

D’autres joailliers sont inspirés par ce nouveau style : Georges Fouquet qui créa des bijoux extraordinaires pour Sarah Bernhardt, Henri Vever, Lucien Gaillard qui, fortement influencé par le Japon, se spécialisa dans le travail de la corne.

Les grandes maisons de joaillerie, Boucheron, Cartier, Chaumet furent beaucoup plus discrètes dans ce mouvement et, parce qu’elles continuaient à utiliser des pierres précieuses, leurs bijoux de cette époque furent souvent fondus ou transformés, ils sont rares aujourd’hui.

 










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